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vendredi 24 juin 2011

Fête nationale 2011. Québec, terre de légendes

Bonne Fête nationale du Québec!

C'est avec fierté et grande joie, toutes voiles gonflées, que vous et moi entrons dans la légende pour fêter --comme dirait Fred lui-même en personne-- de la bouche, de l'oreille, de la jambe gigoteuse et de partout, la Fête nationale du Québec. Le Québec, une terre de légendes. 

Embarquons dans le canot de la Chasse-galerie, allons affronter les monstres marins du lac Memphrémagog.

Allons rencontrer la séduisante Sedna des Inuits et Aahenstic, la femme tombée du ciel, connue des Hurons-Wendats. Plongeons pour retrouver Dame Blanche des chutes Montmorency ou la belle Blanche de Beaumont, englouties par les flots aux alentours de Percé, amoureuses éperdues et éplorées.

À moins que votre esprit coquin vous pousse vers les mystérieuses coureuses des grèves qui séduisent les marins de St-Jean-Port Joli. Avez-vous pensé au Diable, à ses métamorphoses et à ses tours pendables qui pourraient vous en coûter une beurrée et puis une autre? À moins que vous soyez plus malin que lui. À Malin, malin et demi!

Et le bon Dieu, les saints, le curé, le vicaire qui ne cèdent pas leur place. Oh là, vous les aviez oubliés ceux-là ou peut-être même que vous ne les connaissez pas ou si peu: prenez garde, ils rôdent...  miracle, sauvetage d'une âme en péril et que sais-je encore.

Attention, dans un ville moderne vous vous sentez à l'abri. Sachez que les légendes se font urbaines et... modernes.

« À l’heure où la parole se digitalise, où le conte s’écoute sur le web, la tradition orale se métamorphose.  Dans les campagnes comme en ville, les conteurs prennent d’assaut les petits cafés, les débuts de soirées des bars et se rapproprient la mémoire de leur quartier ou de leur village afin de créer des récits bien d'aujourd'hui, ancré dans les racines de la tradition orale et qui se déploie vers l'ailleurs.  Tout comme la géographie façonne les légendes, ceux qui peuplent les villes et villages inspirent aussi nos conteurs contemporains.


La légende se fait urbaine. À l’image de notre population, la parole se mondialise, se fusionne, se métisse.  L’ancien se mêle au nouveau; la pure laine, à la soie venue d’Asie.  Le conte se fait festif et les festivals se multiplient.  Le conte intègre et les différentes vagues d’immigration ont laissé leur trace.


On le voit, le conte est un miroir du pays, à travers le prisme du peuple qui l’habite. Les Québécois possèdent à cet égard un trésor qui mérite d’être mieux connu, car il constitue une richesse collective que rien ni personne ne peut lui ravir. Une richesse qui, comme tout élément fondamental d’une culture, fait partie de sa raison d’être, de son identité.»  [Texte de Henri Dorion et Sylvi Belleau]

Cette année, nous avons un «porte-bonheur» de la Saint-Jean, notre conteur national Fred Pellerin, et deux porte-parole Marie-Soleil Michon et Marcel Sabourin.

Fred Pellerin vous conte «Il était une fois...». La vidéo est suivie de son texte.

Je vous souhaite une Bonne Saint-Jean! 
Bonne Fête nationale! Entrez dans la légende!




Il était une fois…
Puis c'était toujours des géantes,
Puis c'était toujours des géants,
Puis ça se passait toujours
Dans un pays lointain...

Ils disaient : Il était une fois…
Ça chauffait les maisons,
Ça tenait en haleine
Les enfants puis les soirs longs.

C'était des dires,
C’était des contes,
C’était des histoires à rester debout.

Parce que le chez-nous
Il se tenait le dos drette.
Le chez-nous,
Il se tenait au bout du mât.
C’était comme un bout de voile
Taillé d’avance
Pour un bateau qui était pas là,
Mais voguait dans les espérances.

Les usages puis les jours
Côtoyaient les légendes.
Il mouillait des hommes forts,
Des Alexis grands coureurs,
Puis les jupons de la Rose
Qui faisaient danser les diables,
Les canots qui déchiraient
Les dentelles boréales.

Il était une fois…
C’était un temps de mythes.
Les chemins étaient pas longs,
Mais ça s’ouvrait sur du vaste.
Y avait des poètes au pouvoir,
Y avait des possibles à pleines clôtures.


Il était une fois…
C’était pas de la nostalgie,
C’était juste un entrebâillage
Sur des demains qui se pouvaient encore…

Il était une fois…
Il était une fois jusqu'à hier...
Il était une fois jusqu’à maintenant…
Le grand maintenant
Qui sonne à la porte du siècle fou.
Le grand maintenant qui insiste,
Les doigts plantés dans le seuil
D’une immense maison
Sans pays.

On se vote comme on se vend.
Puis les partis oublient de nous faire un tout.
L’histoire s’écrit à l’encre débile.
Advienne qui pourrira.

Jusqu’à se dire que peut-être…
Chacun de notre bord…
Peut-être que l’histoire nous a joué un tour,
Peut-être qu’il n’est plus une fois,
Peut-être qu’il n’est plus aucune fois.

Ils sont où nos hommes forts,
Les géantes, les coureurs,
Les diables, les belles danseuses?
Quand on cogne sur la bulle
L’impression que ça sonne creux
Comme une grande légende vide.

Il était une fois…
Est-ce qu’il est déjà une fin?



Il était une fois,
Il n’est plus une fois.
Pourtant, les demain continuent
De cogner à la porte.   

Les demains.
Il sera une fois…
Ça se conjugue bien.

Il sera une fois,
Dans des horizons doux,
Un monde où l’amour
A pas trouvé sa putain, 

Un monde où les cœurs se retroussent,
Haut et fort,
À se construire du grand et du solide,
À pleine face dans l’histoire,
À pleines gorgées d’appartenance,
À tirer dans les mémoires,
Là où la devise se souvient,
Pour se faire des lignes d’avenir,
Puis se donner la survivance.

On ira réveiller le vent,
Celui qui tient l'espoir et le cap.
Sur les mots puis dans les airs,
Dans le grand manche branlant
Avec quatre siècles d’erre d’aller…
Dites-moi qu’on fonce.
À la limite, s’il faut tomber,
On aura l’élégance de tomber ensemble.

Est-ce qu’il sera une fois?
Il sera des millions de fois.
Il sera sept millions de fois.
Puis l’histoire va reprendre de son aile
Puis son coin de ciel.

Il sera une fois…
Dans un pays lointain…
Juste de le dire
Déjà il est moins loin.

Il sera une fois
Puis on sera tous des géantes, des géants!

mardi 21 juin 2011

Oyez, oyez, gentes gens! Une invitation toute spéciale de VLB !

Aux Éditions Trois-Pistoles

VLB VOUS INVITE CHEZ LUI POUR LA PREMIÈRE DE
LES MENTERIES D’UN CONTEUX DE BASSE-COUR!
De 16 h 30 à 19 heures le samedi 2 juillet prochain, Victor-Lévy Beaulieu vous invite chez lui, au 31 route 132 est, pour célébrer les aveilles de la première de Les menteries d’un conteux de basse-cour.
Une fête champêtre au milieu d’un paysage luxuriant, avec une vue imprenable sur la mer Océane !
Tout en vous promenant dans le domaine du Manoir French, vous aurez droit au verre de l’amitié.
Un repas suivra : une plantureuse salade dite des Menteries du chef Germain de la Maison de l’écrivain ; des viandes à la VLB – bœuf, porc et orignal dans une sauce dite swigneuse de la Basquaise ; gâteau dit du Conteux au généreux coulis de framboises cueillies dans les jardins du Manoir French. Le tout arrosé de bière ou de vin.
À chacun des convives, VLB remettra un exemplaire autographié de Les menteries d’un conteux de basse-cour dont ce sera le lancement officiel.
À la fin de cette fête champêtre, ce sera la première de la nouvelle pièce de VLB au Caveau-Théâtre, à 20 h 30.
Le coût d’un billet pour cette fête champêtre, l’exemplaire autographié des Menteries d’un conteux de basse-cour et la première de la pièce au Caveau-Théâtre est de 65 $.
Réservez dès maintenant car les places sont limitées!
Au plaisir de vous accueillir le 2 juillet prochain au Manoir French et au Caveau-Théâtre.
RÉSERVATIONS
Au Caveau-Théâtre : 1 418 851 4759 Aux Éditions Trois-Pistoles : 1 418 851 8888

{}une pareille invitation, ça ne se refuse pas... 
{} une pièce de théâtre qui ne manquera, certainement pas, de piquant... 
{} une promenade dans un beau domaine, 
{} du boire et du bon manger, qui vous met l'eau à la bouche, juste à lire le menu
{} et un livre. 
Une fête champêtre digne des dieux!
En prime, une escapade. 
Évadez-vous!
Prenez le temps de vivre...
de vous la couler douce...


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Psitt! N'attendez pas de gagner un million à la Loto, prenez les devants.


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