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mercredi 1 décembre 2010

Ma vie avec ces animaux qui guérissent - Victor-Lévy Beaulieu / Josée Blanchette - Le Devoir / Hugues Albert - Info Dimanche

Éditions Trois-Pistoles, 2010
Vivement décembre! Avec son cortège de Fêtes et de réjouissances, avec ses amitiés et ses boustifailles, avec ses petits et grands bonheurs. C'est le temps de lire et d'offrir des livres; c'est le temps de prendre du temps... pour vous et les vôtres, parents et amis. Le reste attendra... Vous me voyez venir avec mes sabots de Noël. 

J'ai lu les livres que je vais vous suggérer, ce sont tous des livres «durables», i.e. des livres à relire. Je  vous avoue que je suis devenu allergique aux livres à la mode qui se démodent; aux livres «kleenex» lire-et-oublier, plaisirs éphémères. Aux livres produits de consommation, poussés par un marketing agressif, La carte et le territoire de Michel Houellebecq en est un exemple flagrant.

Aujourd'hui, en ce premier «beau jour» de décembre 2010, je vous propose Ma vie avec ces animaux qui guérissent de Victor-Lévy Beaulieu.  Ces animaux qui guérissent des envies de  (trop) boire...  qui  -si on élargit le propos- guérissent des envies de se décourager, guérissent des plaies qui ne se cicatrisent pas, guérissent du mal de vivre; et, la liste pourrait s'allonger.

Un livre thérapeutique? Pas du tout, vous n'y êtes pas. Un livre «Notre-Dame-du-Bon-Conseil»? Non, rien à voir avec les donneurs zé donneuses de leçon.  Ma vie avec ces animaux qui guérissent  est, tout simplement, le récit d'une tranche de vie d'un écrivain, Victor-Lévy Beaulieu, qui vit dans sa maison, dans son domaine, en compagnonnage avec ses animaux.

José Blanchette écrit dans Le Devoir: «Je connaissais le VLB polémiste, politicien, écrivain, éditeur et scénariste. J'ai fait connaissance avec Victor-Lévy, le sage-homme qui materne et soigne, accouche ses brebis, prépare des biberons, cuisine du foie de bœuf pour ses chats, fait pousser de la lavande, récolte ses framboises.
Ici, ni cirque ni voltige; seule la complicité silencieuse entre la vraie nature de l'homme et ses compagnons de fortune prévaut.
''Ce qui me passionne chez les bêtes, dit VLB, c'est qu'elles vous forcent à rester curieux. [...] Depuis vingt ans que je vis maintenant au quotidien avec des animaux, dans ma maison, dans ma grange-étable et autour de mes bâtiments, je ne cesse pas d'être étonné par l'esprit de générosité de la nature quand on lui porte respect, qu'on fait corps avec elle plutôt que de vouloir la dominer de l'extérieur», écrit-il dans son dernier livre qui traite de sa passion pour les animaux depuis l'aube de son existence, de leur pouvoir balsamique, de sa victoire sur l'alcoolisme et de ses zoothérapeutes.''»

Et plus loin dans l'article, on lit: «On saisit, à la lecture de son récit, à quel point VLB a eu besoin des animaux pour apprivoiser ses propres démons, repousser les muses noires de l'autodestruction:
''Si je n'avais pu profiter de mes soirées et de mes nuits à me bercer parmi mes animaux, je ne crois pas que j'aurais pu résister aux sirènes du gros gin ou à celles du whisky écossais. Les animaux constituaient pour moi une belle leçon de choses, ils avaient une conception zen de l'existence: on ne vit jamais que des instants qui sont dans leur chacun un privilège; si on a la santé, le gîte, le boire et le manger, on n'a plus qu'à en jouir, en toute sérénité, sans culpabilité ni remords», écrit encore l'homme de lettres, qui s'est infligé deux cures volontaires en clinique de désintoxication, il y a quinze ans. «Normalement, le séjour était de 3-4 semaines; j'ai décidé d'y rester durant huit. Ils hésitaient même à m'accepter au cas où j'arrête d'écrire. Mais je n'ai jamais écrit quand je buvais'

Ma vie avec ces animaux qui guérissent est un livre vivant, joyeux, coloré, qui chante la vie, les animaux -les siens portent tous un nom-, les plantes. C'est un livre qui porte la vie, le plaisir de vivre -simplement- et l'espoir de la vie dans son quotidien, et la capacité de vieillir sereinement. À chaque page, on sent le souffle du large, qui nous revivifie.
Le livre est rempli de très belles photographies, d'anecdotes surprenantes. On y apprend un tas de choses des plus intéressantes. Le livre, plein d'humour,nous donne à lire des récits bien savoureux.
Photo Christian Lamontagne

Hugues Albert, dans Info Dimanche, écrit: «Si les images de son dernier ouvrage Ma vie avec ces animaux qui guérissent sont très convaincantes, très fortes et aussi très tendres, le texte n’est rien de moins que passionnant et très riche d’enseignement. Il nous ramène à l’essentiel !
Au sens le plus large, il s’agit d’un éloge bien mérité à tous ces êtres, petits et grands, qui forment le règne animal et dont le comportement, même si on le dit instinctif, est rempli d’un civisme qu’on retrouve à peine dans le genre humain… Le célèbre auteur et dramaturge rend aussi éloge à toute la population animale qui partage sa vie.[...]»

L'auteur de l'article nous livre ce touchant témoignage: «La dame avec laquelle je partageais ce magnifique matin d’août dut attendre une couple d’heures avant de pourvoir me causer. Et quand elle prit possession de l’ouvrage, elle m’envoya paître à son tour quand je voulus lui adresser la parole. VLB l’avait envoûtée avec ses animaux et toutes les expériences et observations qu’il décrit dans son livre. Quand on dit qu’un must est un must, Ma vie avec ces animaux qui guérissent est un must. Voilà !»

Il m'a appris que: « Dans son édition de septembre 2010, le Sélection du Reader’s Digest a choisi Ma vie avec ces animaux qui guérissent de Victor-Lévy Beaulieu pour en faire son Livre du mois, un condensé qui couvre 19 pages avec photographies.»
Ce qui n'est pas rien!

Je pourrais vous parler encore et encore de ce beau, et savoureux, livre. Je pourrais vous apporter une foule de critiques, toutes positives, une foule de témoignages et commentaires touchants. Mais... il suffira de conclure en vous disant que ce livre vous fera du bien, et que vous y reviendrai souvent, et longtemps...

Je vous souhaite, beau temps mauvais temps, une bonne journée.
Je vous souhaite un beau mois de décembre 2010.
Que le soleil brille dans votre cœur tous les jours!
Photo Mélanie Beaaulieu
«Quand je suis parmi mes animaux, à les soigner, à en prendre soin, à jouer avec eux, c'est moi que je soigne,
c'est de moi dont je prends soin, c'est avec moi que je joue.
J'en oublie le monde tel qu'il est devenu dans l'affreuseté de son quotidien, manquant de sens pour les avoir tous émoussés.»-
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