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jeudi 28 mai 2009

Des brèves de Satie (1)

Des brèves et des pas mûres… Commençons par le commencement.

Veau mieux… quand il n'est pas sur… Voici, vois-là une règle de prudence. Sinon, il pourrait t'en cuire, chère blogueuse. Tête de veau... d'or....Oui.

Pratiquez l'autodérision de peur que... les autres ne vous tournent... la tête... en dérision. Il pourrait vous en bouillir... Tête de bouc... émissaire. Oui.

«Méfiez-vous des gens qui ne rient jamais, ce ne sont pas des gens sérieux», absurdinait Alphonse Allais. Oui.

Diantre! Que vient faire Allais dans les Brèves de Satie? Un instant, j'allais... vous le dire. Oui.

Tiens, je lui laisse plutôt la parole, bien qu'il soit mort depuis 1925, après être né en 1866. Oui.

Allons donc rejoindre Satie à la Brasserie. Oui.

«Évidemment, il m'arrive d'aller à la Brasserie; toutefois, je me cache – non par une blâmable hypocrisie, mais conseillé par une prudente réserve – et, surtout, pour que l'on ne me voie pas. J'aurais honte d'être vu! car, comme le disait Alphonse Allais : «cela peut vous faire rater un mariage.». Parole de Satie.

«Mon oncle –ainsi que tous les braves militaires- buvait avec une surprenante abondance tout en racontant force histoires dont le sel lui grattait le gosier et le poussait à lever le coude sans arrêt. Il est fâcheux qu'il n'ait pu connaître Villon : qu'est-ce que ce dernier aurait «pris» , si j'ose dire moi-même.

Malheureusement, Villon était«devenu mort», depuis un certain temps – et ne pensait plus à boire, même à petites gorgées; de plus, mon oncle naquit que bien après la mort de Villon. Tous motifs assez péremptoires qui les tinrent éloignés l'un de l'autre. Oui. »

Diantre! Que diantre! Qu'allait-il faire dans un débit de boissons ? Le «mon oncle», on s'en doute, bien qu'on ne le sache pas. Oui.

Mais… le «son neveu»? C'est qu'il gagnait sa vie, en grande partie, en jouant du piano au Cabaret du Chat noir, puis à l'Auberge du Clou. Au Cabaret, il se lie d'amitié avec Alphonse Allais, qui l'affuble du surnom de Ésotérik Satie; à l'Auberge, avec Claude Debussy. C'est là, également, qu'il y perdit sa vie : il est mort d'une cirrhose du foie –dans la plus totale des misères, et dans l'amertume, son talent n'ayant pas été reconnu. Poète, musicien, compositeur d'œuvres musicales des plus originales –avec titre à l'avenant-, Satie pratiquait un humour décapant, plein d'ironie et de finesse. Avec Satie, ça déménage! Déménageons! Oui.

Mais ceci est une autre histoire. Oui.

En terminant par la fin, je cède à la tentation -qui ne demande que ça- de vous citer le texte de Satie sur la librairie. Oui.

Eh bien, non! Je ne cède pas. Je coupe court... les brèves seraient trop longues... Oui.

Je vous reviendrai pour vous livrer la suite de... de. Je tâcherai de m'en... Vous savez, j'ai la mémoire courte... Tête de linotte! Enfin... nous reprendrons notre tête-à-tête, là où nous l'avons laissé... si personne ne nous l'a piqué... Oui.

Mes remerciements à Mélusine et à Marie Muller.

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