}

mardi 23 juin 2009

Ce matin, Pierre Foglia est inquiet. Et vous?

Qu'est-ce qui inquiète Pierre Foglia? Il craint la disparition de la presse (petit p) écrite? (...) «Inquiet? Oui, mais pas de la disparition des journaux, ni du livre, ni du papier.»
Il est inquiet du manque de capacité de lire en profondeur, si j'ai bien lu... J'ajoute ici mon grain de sel: on peut, surtout, s'interroger sur notre capacité de concentration -préalable à la capacité de lire en profondeur. Combien de pages d'affilée lisez-vous sur internet? Fuyez-vous les textes trop longs, trop exigeants?
Bref, lisez-vous court et facile? Cherchez-vous, dans un texte, que ce qui vous convient à l'instant même? Oui... Non... Ça dépend...

«Qui va savoir encore lire dans 50 ans?» se demande Pierre Foglia.
(...) «Le web est en train d'emporter ce qu'il vous restait de capacité à lire, pas seulement en profondeur (1) mais pire, en limitant votre rapport au langage dans ce qu'il a de «pratique» pour communiquer»
(...) «Inquiet, oui. Qu'il n'y ait plus personne pour lire les textes quel que soit leur support, papier ou web.»
Voilà qui nous ramène à La Route de Cormac McCarthy où les deux seuls humains, dignes de ce nom, un père et son fils, errent sur la route. «Il avait apporté le livre du petit mais le petit était trop fatigué pour lire.» Deux humains et un livre pour enfant, un seul livre... (lire mon billet du 14 juin 2009, sur Livranaute)

Nous qui écrivons sur des blogues, qui lisons des livres, des textes sur internet, cet article nous interpelle. En prime Pierre Foglia parle, avec brio, de son métier de typographe, de l'achat de son premier ordinateur. À lire, en entier..., sur Cyberpresse.
___ (1) Voici le renvoi mentionné dans l'article: «à lire absolument si ce n'est déjà fait : Is Google Making Us Stupid?, un article de la revue américaine The Atlantic, numéro juillet-août 2008, par Nicholas Carr.»
Paperblog