À l'émission Bazzo.tv, diffusée sur Télé-Québec, le Club de lecture parlera de l'essai «L'envers du landau», de Lucie Joubert, et du roman «La foi du braconnier», de Marc Séguin. Émission du 18 février 2010, à 21h. Je vous présente brièvement ces 2 livres, et vous guide vers des extraits. Il est bon de souligner que les émissions de Bazzo.tv sont accessibles, au complet, sur internet, en rediffusion.
L’envers du landau, Lucie Joubert, Tryptique.
L’envers du landau est une réflexion sur la femme qui choisit de dire non à la maternité dans une société obsédée par le discours nataliste. Quelle place peut, en effet, espérer occuper une non-mère dans une économie qui prend appui sur les tables à langer ? Quelle énigme, quel insecte étrange constitue-t-elle pour le monde qui l’entoure ? Cet ouvrage porte sur les pressions qui s’exercent sur la récalcitrante pour l’inciter à rentrer dans le rang, sur les épouvantails qu’on dresse sur sa route pour la ramener dans le droit chemin. Il s’adresse aussi, par la bande, à toutes celles qui souffrent de ne pas avoir pu donner la vie ; dommages collatéraux de cette course à la maternité à tout prix, elles se heurtent aux mêmes contingences sociales et elles éprouvent, en prime, le sentiment de ne pas avoir rempli correctement leur mandat de femme.
Lire un extrait sur Triptype, à partir de ce lien-ci.
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La foi du braconnier, Marc Séguin, Leméac.
Marc S. Morris est un chasseur. À demi Mohawk, dans son sang coule une amertume brûlante nourrie de désillusion et, s’il tue les bêtes, c’est pour éviter de tuer les hommes. Pourtant, Marc S. Morris a la Foi, aimerait avoir la Foi. Devenir pape, par exemple. Ou aimer une femme. Dédier sa vie.
C’est le lendemain d’un suicide raté que le narrateur raconte, comme dans un ultime sursis, les dix dernières années au cours desquelles il a sillonné en pick-up le continent à la recherche de cette grandeur qui l’aurait transporté. Vu du ciel, son parcours dessine des kilomètres de mots rageurs qu’il trace minutieusement sur les veines mêmes de cette Amérique qui le déçoit.
Ce récit a la texture de la terre dans laquelle on a planté un couteau, la lumière des tableaux du Titien, une narration ponctuée de références à Nirvana comme à saint Augustin, et pour trame de fond des événements majeurs, joués par des acteurs plus ou moins anonymes, témoignages décapants de ce tournant du millénaire.
C’est le lendemain d’un suicide raté que le narrateur raconte, comme dans un ultime sursis, les dix dernières années au cours desquelles il a sillonné en pick-up le continent à la recherche de cette grandeur qui l’aurait transporté. Vu du ciel, son parcours dessine des kilomètres de mots rageurs qu’il trace minutieusement sur les veines mêmes de cette Amérique qui le déçoit.
Ce récit a la texture de la terre dans laquelle on a planté un couteau, la lumière des tableaux du Titien, une narration ponctuée de références à Nirvana comme à saint Augustin, et pour trame de fond des événements majeurs, joués par des acteurs plus ou moins anonymes, témoignages décapants de ce tournant du millénaire.
Une invitation à lire, à voir l'émission, et, si vous le désirez, à publier vos commentaires sur le site Bazz0.tv, Vous pouvez répondre à mon invitation de partout... sur la planète Internet (ou presque).
Bonne lecture! Bon lundi!
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