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vendredi 30 janvier 2009

Les avez-vous vus ?

V vous vus… quoi? Eh ben! Les quatre films de la série Chez Maupassant (billet du 30 janvier 2009.) Parole donnée, parole tenue! Je vous en reparle. Dans deux de ces films, il n'y a rien de pathétique. Dans La Chambre 11, Clarisse Amandon se déguise en petite bonne pour tromper son époux naïf. Elle se fait prendre, mais l'incident demeure sans suite fâcheuse. Chut, ils appartiennent à la bonne société! Tout au contraire, Monsieur le Président n'en saura rien, obtiendra une promotion, déménagera dans une grande ville où Madame pourra continuer, tout à son aise, son double jeu. La vie suivra son cours, et la potence aussi!

Dans Le Rosier de madame Husson, la bigote et mangeuse de balustre s'est mise dans la tête de doter sa petite ville d'une rosière. A son grand dam, aucune jeune fille ne correspondant au critère de pureté, elle se rabat sur le demeuré Isodore, chaste et modeste, à n'en pas douter. La ville se distinguera de ses voisines: elle aura un rosier plutôt qu'une rosière! Sauf... qu'ayant pris goût au vin, au cours du banquet donné en son honneur, la ‹‹fierté de Gisors›› s'enfuira à Paris grâce à sa bourse de 500 francs, se soûlera, se débauchera. Il reviendra dans un état lamentable. Ainsi, ce pauvre innocent déjouera les plans de madame Husson qu'il tournera en dérision. Julien Cottereau campe un Isidore remarquable. Avant lui, Fernandel et Bourvil avaient joué ce rôle avec brio. À mon avis, ça prend de grands acteurs pour bien rendre le rôle d'un simple d'esprit!

Dans Ce cochon de Morin, la méchanceté et la hargne sont à l'œuvre. On n'est plus dans le même registre. Le naïf et imaginatif Morin se fait avoir par une fausse vertueuse, pour lui avoir volé un baiser –passionné, il est vrai- dans le train. Son arrestation cause un scandale dans sa petite ville. Il en est humilié: on grogne sur son passage, on l'ostracise, on le traite de cochon. Son ami journaliste, expert en séduction et donneur de ‹‹bons›› conseils, le sauvera du déshonneur en plaidant sa cause auprès de l'oncle de l'orpheline qui, finalement, retirera sa plainte. Dans un jeu de séduction plein de finesse, la blanche colombe finira par se montrer sous son vrai jour. La bonne société finira par oublier, mais pas sa femme qui, elle, n'aura cesse de l'appeller cochon de Morin. Et, c'est bien ce qui est pénible! Elle lui tiendra rancœur, et le houspillera jusqu'à son dernier souffle. Il se vengera, le pauvre, en mourant le jour de son anniversaire. Vengeance dérisoire d'un faible dominé par sa mégère !

Je peaufine mon texte sur le quatrième téléfilm, de loin mon préféré, et je vous reviens. À demain!

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