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lundi 25 janvier 2010

Amour volcanique. Sylvia Path - Ted Hughes - Assia Wewill -Claude Pujade-Renaud

Amour volcanique. En 1956, Sylvia Path, poétesse et romancière américaine, rencontre, à Cambridge, Ted Hughes, poète anglais prometteur, homme d’une force et d’une séduction puissantes. La liaison de Ted avec la poétesse Assia Wewill brouillera le couple. Claude Pujade-Renaud vient de publier un roman... une fiction basée sur cette histoire vraie, sous le titre «Les femmes du braconnier».

«Les femmes du braconnier». Descriptif
«Très vite, en 1956, les deux écrivains entament une vie conjugale où vont se mêler création, passion, voyages, enfantements. Mais l’ardente Sylvia semble peu à peu reprise par sa part nocturne, alors que le “braconnier ” Ted dévore la vie et apprivoise le monde sauvage qu’il affectionne et porte en lui. Bientôt ses amours avec la poétesse Assia Wevill vont sonner le glas d’un des couples les plus séduisants de la littérature et, aux yeux de bien des commentateurs, l’histoire s’achève avec le suicide de l’infortunée Sylvia -soit de 1956 à 1963.

Attentive à la rémanence des faits et des comportements, Claude Pujade-Renaud porte sur ce triangle amoureux un tout autre regard. Réinventant les voix multiples des témoins -parents et amis, médecins, proches ou simples voisins -, elle nous invite à traverser les apparences, à découvrir les déchirements si mimétiques des deux jeunes femmes, à déchiffrer la fascination réciproque et morbide qu’elles entretiennent, partageant à Londres ou à Court Green la tumultueuse existence du poète.

L’ombre portée des œuvres, mais aussi les séquelles de leur propre histoire familiale -deuils, exils, Holocauste, dont elles portent les stigmates -, donnent aux destins en miroir des “femmes du braconnier” un relief aux strates nombreuses, dont Claude Pujade-Renaud excelle à lire et révéler la géologie intime.»


Les premières critiques

[] Jean-Claude Lebrun, dans L'Humanité du 14 janvier 2010

«C'est une composition romanesque particulièrement remarquable, et foisonnante de sens, que nous propose Claude Pujade-Renaud. Ainsi qu'à l'accoutumée, elle tente une fiction sur une histoire vraie dont elle s'attache à dénouer la trame complexe. Faisant parler des silences, débusquant des rapports souterrains, démasquant ce qui voudrait se donner pour insignifiant. Donnant en somme à lire un ordre sous les apparences du chaos...
Dans l'intime viennent à la fois cogner et se répondre le vacarme du monde et les chocs silencieux de la vie. Chacun à sa manière, Sylvia et Ted
 les saisirent dans leur écriture. Comme aujourd'hui Claude Pujade-Renaud.»

[] Un «coup de cœur» de Hélène Camus, de la librairie «Tournez la page», de Combourg (France)

«A paraître tout début janvier 2010 ce magnifique roman de Claude Pujade-Renaud. Un diamant vraiment, noir aussi. Les notes se succèdent au fil des pages, les phrases soulignées, reprises, relues, l'immersion est totale dans cette superbe histoire d'une famille éclatée par delà les frontières, les religions, les époques, les langues aussi, mais au sein de laquelle la poésie est le média choisi pour tisser tous ces fils disparates en une longue élégie.
C'est l'histoire de Sylvia et Ted, tous deux poètes, l'une américaine l'autre anglais, leur rencontre à Cambridge, leurs amours fulgurantes et tenaces et terribles, leurs enfants, leurs maisons, leurs amis, la poésie encore et encore pour transposer la vie, la magnifier aussi, l'exorciser toujours.
Sylvia est un oxymore vivant, aux paradoxes alliant onirisme et réalité, faits de vide et de plein, où "l'être cloîtré à l'intérieur de la dépression" qu'elle se devine au fond d'elle-même cherche un ancrage fort dans l'appétit de vivre.
Alors lire ces chapitres rythmés, s'attacher à Sylvia et à tous les personnages, les faire siens, s'immerger dans cette vie riche et belle et terrible aussi.»

J'attends ce livre avec impatience... Vu que le roman est basé sur une histoire vraie, je termine sur de très courtes notes biographiques. Des notes tristes...
«Mais la tristesse en moi monte comme la mer»
Les Fleurs du mal
Charles Baudelaire


Tragique Destin!

Sylvia Path, née en 1932, se suicide en 1963, dans sa cuisine, par empoisonnement au gaz. À 31 ans. Elle laisse 2 enfants: Frieda, née en 1960, et Nicholas, né en 1962.
Assia Wewill, née en 1927, se suicide en 1969 avec sa fille de 4 ans -dont Ted n'a pas reconnu sa paternité- Alexandra Tatiana Eloise Wewill, surnommée Shura, dans sa cuisine, par empoisonnement au gaz sous l'effet de somnifères. À 42 ans, emportant son enfant de 4 ans.
Nicholas Hughes, né en 1962, se suicide en mars 2009, par pendaison à sa résidence en Alaska. À 47 ans.

Quant à Ted Hughes, né en 1930, l'époux, l'amant, le père, il est mort d'un cancer du foie, en 1998. En 1970, il épousa Carol Orchard, une infirmière -de 20 ans sa cadette- avec laquelle il est resté jusqu'à sa mort.

Parmi les Ombres, un Soleil demeure: Frida Hughes, poétesse et peintre.

Peinture de Frieda Hughes, 1996

«C'est comme si ma mère n'arrêtait pas de mourir.»
Frieda Hughes
Merci de me lire!
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Suggestions:
[] Sur le suicide de Sylvia Path, lire un dossier thématique de l'Encyclopédie L'Agora, en cliquant ici.
[] Pour visiter le beau site de Frieda Hughes, cliquer ici.
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