J'ai reçu ce matin, par la poste, le livre en titre, «Livre des préfaces, suivi de Essai biographique», de Jorge Luis Borges (Gallimard, Folio). Une vraie mine d'or! Les textes des préfaces que Borges a écrites de 1923 à 1974 - sauf quelques pages ultérieures- sont de courtes études de chacun des livres. Un texte condensé et clair, accompagné de notes et de citations. Une écriture magnifique! Chacune des préfaces est une pépite d'or. Je n'exagère pas... Celui, ou celle, qui a lu ce livre sera d'accord avec moi, j'en suis certaine.
Au plaisir de lire des textes courts et exceptionnels, s'ajoute celui de la découverte d'auteurs espagnols. Almafuerte, Hilario Ascasubi, Estanislao Del Campo et d'autres. Dans la Préface des préfaces, Borges présente quelques auteurs:
«La fumée et le feu de Carlyle, père du nazisme, les récits de Cervantes n'ayant pas encore fini de rêver au second Quichotte, le mythe génial de Fucundo, l'immense voix continentale de Walt Whtiman, les aimables artifices de Valéry, l'échiquier onirique de Lewis Carroll, les éléatiques atermoiements de Kafka, les cieux ouverts de Swedenborg, le bruit et la fureur de Macbeth, la mystique souriante de Madonia Fernandez, et celle désespérée, d'Alamafuerte ont ici leur écho.»
«La fumée et le feu de Carlyle, père du nazisme, les récits de Cervantes n'ayant pas encore fini de rêver au second Quichotte, le mythe génial de Fucundo, l'immense voix continentale de Walt Whtiman, les aimables artifices de Valéry, l'échiquier onirique de Lewis Carroll, les éléatiques atermoiements de Kafka, les cieux ouverts de Swedenborg, le bruit et la fureur de Macbeth, la mystique souriante de Madonia Fernandez, et celle désespérée, d'Alamafuerte ont ici leur écho.»
Au sujet de ce que j'appellerais l'art de la préface, Borges déplore que la «préface, la plupart du temps, hélas! ressemble à un discours de fin de banquet ou à une oraison funèbre et elle abonde en hyperboles gratuites que le lecteur qui n 'est pas dupe prend pour de simples clauses de style.»
Il mentionne, par ailleurs, des œuvres dont la préface est une belle page qui fait partie intégrante du livre,. Par exemple, celle de Montaigne à ses Essais, celle des Mille et une Nuits avec sa fable initiale du roi qui veut décapiter la reine chaque matin.
Il mentionne, par ailleurs, des œuvres dont la préface est une belle page qui fait partie intégrante du livre,. Par exemple, celle de Montaigne à ses Essais, celle des Mille et une Nuits avec sa fable initiale du roi qui veut décapiter la reine chaque matin.
«La préface, quand elle est réussie, n'est pas une manière de toast;
c'est une forme latérale de la critique.»
Borges
c'est une forme latérale de la critique.»
Borges
Thuriféraires, tenez-vous-le pour dit!
Je ne me suis jamais senti autant d'affinités avec un auteur comme Emerson;
il ne m'appartient donc pas de faire l'apologie de son œuvre.
Nietzsche
En parlant de Ralph Waldo Emerson, «Les Hommes représentatifs», 1949.
Vous l'aurez deviné... je vous reparlerai du livre de Borges et de son riche contenu.
Bonne journée!
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[] La citation de Nietzsche est tirée de la p.55, du Livre des préfaces, de Borges.
[] «Livre des préfaces suivi de Essai biographique», Jorge Luis Borges, Gallimard, Folio, 1980, 240 pages. Pour en savoir plus, notamment sur l'Essai biographique, cliquez ici.
En parlant de Ralph Waldo Emerson, «Les Hommes représentatifs», 1949.
Vous l'aurez deviné... je vous reparlerai du livre de Borges et de son riche contenu.
Bonne journée!
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[] La citation de Nietzsche est tirée de la p.55, du Livre des préfaces, de Borges.