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jeudi 6 août 2009

Le testament d'un excentique - Jules Verne

Lire «Le testament d'un excentrique», de Jules Verne: voilà ce à quoi nous conviait l'émission «Sur les pas de Jules Verne», «En Amérique», diffusée sur Tv5. Je n'avais jamais lu ce roman. Pourtant, j'avais voyagé avec Jules Verne: en ballon, au centre de la terre, sous les mers, sur la lune, mais en Amérique, nenni... pantoute... Je me suis donc empressée de lire «Le testament».

Jules Verne, quel bon conteur d'histoire! L'intrigue, livrée au compte-gouttes, parsemée d'indices ici et là, soutient notre attention d'un chapitre à l'autre. Prenons pour exemple le premier chapitre.
Le titre, «Toute une ville en joie» annonce un événement heureux. Ce qui se déroule le 3 avril 1897, à Chicago, est raconté par un étranger, qui aurait pu se considérer comme «le favori du Dieu des voyageurs», car il aurait pu remplir son carnet de notes curieuses en vue d'articles sensationnels. Cette première phrase donne le ton. L'étranger ne sait rien, alors il observe, il décrit, il se pose des questions, et il nous raconte... On découvre avec lui ce qui se passe, au fur et à mesure.

«Était-ce vers City Hall que sa population se déversait en masses tumultueuses?» Pour quoi faire? S'agit-il d'une adjudication de terrains, d'un meeting électoral, d'une inauguration, se demande-t-il? «Non, il se préparait à une cérémonie d'un tout autre genre...», qui aurait pu être triste, mais pour respecter le vœu d'un personnage, elle s'accomplit «au milieu de la joie universelle.» Ainsi, tous les participants défilaient avec un gardénia à la boutonnière.

Et puis, vers la fin du chapitre: c'est au son d'une valse de Strauss que la foule s'apprête à pénétrer dans un parc" Quel parc? «Ce parc n'était pas un parc... C'était Oakswoods Cemetery (...). Et ce char était un char funéraire, qui transportait à sa dernière demeure les dépouilles mortelles (sic-sic) de William J. Hypperbone, l'un des membres de l'Excentric Club.» On découvre, seulement, à l'avant-dernier chapitre ce que cache mon «sic-sic».

Ce n'est rien... attendez de lire le testament... et ses clauses... les 6 héritiers «potentiels» empêtrés dans des contraintes, et un septième inscrit dans un codicille. William J. Hypperbone était un milliardaire. C'est à qui mettrait la main sur le magot. Mais l'excentrique, qui a mené une vie ordinaire, se paie une énorme excentricité, une fois mort... Même mort, il n'avait pas encore dit son dernier mot.

Et ce n'est encore rien... attendez de lire les deux derniers chapitres... On assiste à un renversement de situation. Un vrai «punch»!

«Le testament d'un excentrique», de Jules Verne, m'a vraiment fait passer de bons moments de lecture, tout comme «L'Île Mystérieuse».

Par contre, l'émission de tv5, «Sur les pas de Jules Verne», «En Amérique», m'a laissée un arrière-goût... Quel rapport avec le roman de Jules? Un seul: le lien -fort ténu- entre le jeu de l'oie du roman et le tirage au hasard de Laurent Bignolas -arrangé (le tirage) avec le gars des vues- pour choisir des états à parcourir. Avouez que c'est mince!

Je m'attendais, à tout le moins, à un joyeux cortège funéraire à la Nouvelle-Orléans. Je m'attendais à visiter les lieux où «avaient pioché» les Six concurrents qui tentaient -péniblement- leur chance de mettre la main sur l'héritage. Le 7e avait, quant à lui, à remplir d'autres conditions, restées secrètes.
Et bien non... Déçue, je suis très déçue de cette émission autant que j'ai été ravie de l'émission précédente.

Que nous réserve la prochaine émission «En Inde»? Elle semble plus prometteuse. «Laurent Bignolas et l'équipe empruntent le même itinéraire», nous dit-on, que celui suivi dans «La Maison à vapeur», de Jules Verne. Voilà, assurément, le chemin à suivre... si on veut marcher «sur les pas de Jules Verne»*.

Ne manquez pas mon prochain billet: Brèves... de testament.
N'ayez crainte, je ne vais pas vous faire pleurer, à moins que ce soit de rire... Comme William J. Hypperbone, j'espère vous surprendre, et semer la joie! À demain donc...
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Psitt! Le «Ce parc n'était pas un parc... » précède donc le célèbre «Ceci n'est pas une pipe»...
Référence: «Le testament d'un excentrique», Édition du groupe «Ebooks libres et gratuits», sur Internet.
* Pour lire le résumé de l'émission, cliquez ici
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