(3) Livres cadeaux - Trois beaux livres, trois coups de cœur: «L'Héritage»; «James Joyce, l'Irlande, le Québec, les mots»; et «NeigeNoire et les sept chiens». Un grand écrivain: Victor Lévy Beaulieu -VLB. De quoi rendre jaloux Cupidon! Le dieu de l'amour, pas le chocolatier. Ces 3 livres vous feront voir 3 «spécimens» de l'œuvre de VLB. Ainsi «L'Héritage», un téléroman et un roman advenu, ancre son histoire au Québec. «James Joyce, l'Irlande, le Québec, les mots», un essai -qui se lit comme un roman- déborde les frontières du Québec pour s'ouvrir sur l'Irlande et son grand écrivain, James Joyce. «NeigeNoire et les sept chiens» est un livre pour enfants -qui plaît aux adultes.
L'Héritage et le James Joyce existent, chacun, en deux éditions, l'une de luxe -déjà vendue par souscription, et une édition à prix abordable. Cette édition disponible en librairie n'est pas un parent pauvre... de l'autre. Au contraire, c'est une édition très soignée, publiée sur un beau papier, avec une typographie élégante; elle contient la même iconographie que l'édition prestigieuse. Les Éditions Trois-Pistoles ont ainsi produit 3 beaux livres.
Durant le Temps des Fêtes, passez du temps en compagnie de votre meilleur ami, le Livre.
- L'Héritage, de Victor-Lévy Beaulieu
Qui ne se souvient pas de L'Héritage? Chaque semaine, plus 2 millions de spectateurs (108 épisodes présentés à la SRC, de 1987 à 1990) ont suivi la saga déchirante, tragique de la famille de Xavier Galarneau, un homme dur, sévère, incestueux. Un téléroman «populaire» porté par un texte littéraire, écrit dans un langue poétique qui fait vibrer les sons. Une langue qui exprime des sentiments forts, une gamme étendue d'émotions. Ce texte, Victor-Lévy Beaulieu l'a peaufiné, l'a rendu «dans ses grosseurs». Il existait 2 premiers tomes du roman L'Héritage, tomes épuisés depuis longtemps. À présent, VLB nous donne à lire l'histoire complète des Galarneau, une version revue et définitive, en 840 pages.
L'Héritage demeure l'un des plus beaux romans de l'œuvre de Victor-Lévy Beaulieu, un puissant hennissement qui fait se cabrer la jument tavelé quand la Loi devient ce sang qui coule dans les veines de la destinée. Roman débordant d'émotions, porté par le souffle immense du grand écrivain. L'Héritage est une authentique tragédie grecque, une montée de fureur, une descente au cœur de ce qui nous habite, une main qui s'embrase sur le ventre chaud des amours interdites. L'Héritage souffle le froid et le chaud, la haine, l'envie, la trahison, l'amour, l'espoir. La beauté et la laideur du monde. Des personnages plus grands que nature, une puissance dramatique, une écriture qui sonne et résonne.
Xavier Galarneau ne peut échapper à sa destinée, ce livre est celui de la Loi et on ne peut déroger à la Loi. Souviens-toi, Xavier, que ce livre devait paraître pour que «les valets royaux y dessinent leur marque, pour que la beauté des mots fasse que la jument tavelée voit ce qui pourrait rester de toute la profondeur du bleu du ciel.» Quelle scène prenante interprétée par Gilles Pelletier qui enterre sa jument... Victor-Lévy Beaulieu a, justement, dédié son livre «L'Héritage» à l'inoubliable Gilles Pelletier, le Xavier Galarneau du téléroman.
Vous qui avez tant aimé le téléroman, retrouvez-le, revoyez-le... dans le texte du roman «L'Héritage». Vous qui n'avez pas eu la chance, le bonheur, de voir le téléroman, découvrez-le... dans le livre. [Un de ces jours, on ne sait jamais, la SRC mettra les émissions de l'Héritage sur DVD, à moins qu'elle ne les ait jetées pour faire de la place...]
L'Héritage demeure l'un des plus beaux romans de l'œuvre de Victor-Lévy Beaulieu, un puissant hennissement qui fait se cabrer la jument tavelé quand la Loi devient ce sang qui coule dans les veines de la destinée. Roman débordant d'émotions, porté par le souffle immense du grand écrivain. L'Héritage est une authentique tragédie grecque, une montée de fureur, une descente au cœur de ce qui nous habite, une main qui s'embrase sur le ventre chaud des amours interdites. L'Héritage souffle le froid et le chaud, la haine, l'envie, la trahison, l'amour, l'espoir. La beauté et la laideur du monde. Des personnages plus grands que nature, une puissance dramatique, une écriture qui sonne et résonne.
Xavier Galarneau ne peut échapper à sa destinée, ce livre est celui de la Loi et on ne peut déroger à la Loi. Souviens-toi, Xavier, que ce livre devait paraître pour que «les valets royaux y dessinent leur marque, pour que la beauté des mots fasse que la jument tavelée voit ce qui pourrait rester de toute la profondeur du bleu du ciel.» Quelle scène prenante interprétée par Gilles Pelletier qui enterre sa jument... Victor-Lévy Beaulieu a, justement, dédié son livre «L'Héritage» à l'inoubliable Gilles Pelletier, le Xavier Galarneau du téléroman.
Vous qui avez tant aimé le téléroman, retrouvez-le, revoyez-le... dans le texte du roman «L'Héritage». Vous qui n'avez pas eu la chance, le bonheur, de voir le téléroman, découvrez-le... dans le livre. [Un de ces jours, on ne sait jamais, la SRC mettra les émissions de l'Héritage sur DVD, à moins qu'elle ne les ait jetées pour faire de la place...]
Un héritage à s'approprier!
- James Joyce, l'Irlande, le Québec, les mots, de Victor-Lévy Beaulieu
C'est un ouvrage colossal, fruit de 30 ans de travail et d’ébullition. Au fil de ses 1090 pages, «James Joyce, l'Irlande, le Québec, les mots» explore les ressemblances et les dissemblances entre les deux territoires. Héritage catholique, familles nombreuses, conquête britannique...
Malgré leur différence linguistique, le Québec et l'Irlande ont beaucoup plus en commun qu'il n'y paraît. Depuis 1973, VLB interroge les deux histoires, les deux littératures, les deux patrimoines. L'ouvrage nous fait connaître, et aimer, l'Irlande et le célèbre Irlandais James Joyce, considéré par Victor-Lévy Beaulieu comme «le plus grand écrivain du 20e siècle.»
Cet essai, je le répète, se lit comme un roman. Il est écrit à la manière de... Victor-Lévy Beaulieu. Les chapitres alternent entre la biographie imaginée du double de l'auteur, Abel Beauchemin, et le propos spécifique du livre, qui s'imbriquent dans une continuité, je dirais, naturelle. C'est un tour de force de l'écrivain, son style... unique. La langue de l'essai est inventive, comme celle de Joyce. Au départ, elle peut surprendre, mais on s'y habitue vite. Lisez à haute voix les premiers mots du livre:
«Il est reveneure. Sous l'allouinde gyrent et vriblent les slictueux toves. Ah! Cet air de vivre dépassé en tout son levant, loin de Notre-Dame, loin des dérives de la rivière Trois-Pistoles, en rêverie de fleuve St-Laurent, mon père en allé dedans pour l'éternité.» Entendez-vous cette belle musique? Cette belle langue que vante Pierre Assouline.
«Il est reveneure. Sous l'allouinde gyrent et vriblent les slictueux toves. Ah! Cet air de vivre dépassé en tout son levant, loin de Notre-Dame, loin des dérives de la rivière Trois-Pistoles, en rêverie de fleuve St-Laurent, mon père en allé dedans pour l'éternité.» Entendez-vous cette belle musique? Cette belle langue que vante Pierre Assouline.
Une critique élogieuse de cet essai, intitulée «Danger: écrivain méchant!» est venue de France. Elle n'est pas signée par un quidam.. mais par Pierre Assouline. Celui-ci ne tarit pas d'éloges envers Victor-Lévy Beaulieu, son œuvre et sa démarche d'éditeur.« Son texte étrange et fascinant [...] ne ressemble à rien de ce qui se fait... », écrit-il, qualifiant l'œuvre sur James Joyce d'« érudition étourdissante ». Il ajoute: «L’allégresse et la truculence de ce roman totalisant -«James Joyce, l'Irlande, le Québec, les mots»- sont telles qu’elles font aisément passer sa complexité et son foisonnement. Certaines de ses pages ont dû être écrites dans un état d’hallucination très maîtrisé.» Selon lui, si les critiques français s'étaient penchés sur le livre de VLB, ils y « auraient découvert les horizons insoupçonnés d'une langue qu'ils croient connaître et ne s'en seraient pas remis ». Il semble être d'accord avec VLB qui estime que la langue française se meurt -ou, du moins faiblit « d'être trop abstraite et corsetée, et pas assez inventive.»
Pour déensommeiller la pensée!
Pour entendre les mots danser sur un air de rigodon de tous les diables!
J'ai adoré ce livre, il fait partie de ma bibliothèque. Mais, il s'offre aussi à une petite fille... Voici le pourquoi... de mon coup de cœur.
Un bonheur de lecture! Un conte hors de l'ordinaire!
Des plaisirs pour l'oeil! Des douceurs pour les doigts!
La neige est blanche. Le conte s'appelle Blanche Neige et les sept nains. Futée votre fille,* elle se montrera sceptique. Tant mieux, ce sera une belle surprise, et elle ira à la découverte d'une histoire moderne, incarnée par une petite Québécoise, aux cheveux crépus, belle comme un cœur. Née d'une mère portoricaine et d'un père québécois, elle a la peau noire. Et elle habite à la campagne. Une histoire classique réinventée, transposée dans un Québec moderne, accueillant, ouvert aux autres. L'histoire elle-même le dit, il serait de trop d'en rajouter... L'enfant, aussi bien que l'adulte le comprend en lisant... tout simplement. Un jour, NeigeNoire doit se faire garder par sa tante Gertrude qu'elle n'aime pas, et c'est réciproque. Cette fois-là, la tante Gertrude, une vraie sorcière jalouse de sa beauté, en profite pour lui voler son image (son reflet dans le miroir), au moyen de son miroir magique; elle tente de l'empoisonner avec des framboises. Elle veut, enfin, se débarrasser de NeigeNoire, une fois pour toutes. Malade, à demi-empoisonnée, NeigeNoire s'enfuit dans la forêt...
Heureusement, ses nouveaux amis l'aideront à se sortir des griffes de sa méchante tante sorcière: les sept chiens qui ont le don de la parole et portent des noms rigolos. Leur préféré sera, peut-être, Numéro-Deux, un poète, rêveur et joueur de tours. Ou bien, ce sera... Micropuce, Bonhomme, Snoopy, Tifille, Bidou-Laloge, Sainte-Lucie?
*En fait, le conte plaira aussi à votre petit garçon, car il est plein d'aventures, et à cause des chiens... Il aura son préféré...
C'est NeigeNoire, elle-même, avec son langage d'enfant, qui raconte son aventure à des enfants. C'est extra! Elle raconte son histoire sur un rythme époustouflant... Heureusement, que tout finira bien... En prime, l'auteur a glissé, dans le texte, des références subtiles. Certaines s'adressent aux enfants et d'autres sont pour vous.
Feuilleter ce livre, c'est comme visiter un magasin de bonbons. Du papier glacé tout doux. Des pages de toutes les couleurs -roses, mauves, rouges, turquoise... Une pagination folichonne. Et quelle typographie! Du jamais vu. Des exemples. «chair de poule», «m'effraya», en lettres tremblantes de peur. «...les yeux aussi petits que des trous de souris», en tout petits caractères. Le mot «boulette» prend la forme d'une boulette. C'est un livre rempli de trouvailles.
Tous les éléments forment, comme par magie, un ensemble harmonieux au service du texte et des émotions qu'il suscite. Tout comme les superbes illustrations de Mylène Hardy.
À lire en cachette!
Désolée! De longues, et interminables, mises à jour Windows Vista -accompagées de joyeux plantages- m'ont empêchée de publier ce billet hier. Demain, ça ira... ça ira... le blogue, on l'aura!
Mes amitiés!
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Les 3 livres cadeaux sont disponibles aux Éditions Trois-Pistoles, sur des sites internet, ou dans une librairie sur commande.
[] L'Héritage coûte 65$, un prix modique... pour un livre illustré de 840 pages.
[] James Joyce, l'Irlande, le Québec, les mots, 57$, un prix plus que modique... pour ce livre abondamment illustré de 1080 pages, semblable à son grand frère.
[] NeigeNoire et les sept chiens, le prix variant de 28$ à 33$. C'est un livre d'art...