Enchères. Elles ont le mérite de ramener dans l'actualité littéraire de grands noms. Aujourd'hui: Poe, Nobokov, Zola et McCarthy. Au passage, quelques citations ou suggestions de lecture viendront «arrondir» les chiffres. Je terminerai mon billet par une surprise bien en chair.. Comme dirait un loustic: il y a enchères et en chair... Dans ce dernier cas, la chaire prêchi-prêcha n'est jamais loin.
Edgar Allan Poe. (1)
Un exemplaire de la première édition, une édition originale de 1827, de «Tamerlan et autres poèmes» a été vendu à un prix fort (662 500$). C'est le premier livre de Poe, grand poète et romancier du XIXe siècle.
Là où il est, Poe sera content d'apprendre que c'est un record pour un recueil de poésie du 19e siècle.
Là où il est, Poe sera content d'apprendre que c'est un record pour un recueil de poésie du 19e siècle.
Poe avait fait publier ces textes, écrits à l'âge de 18 ans, sous le nom de «Un Bostonnien», alors qu'il venait de quitter le domicile de sa famille d'accueil en Virginie pour retourner à Boston, sa ville natale.
Ces textes, fortement inspirés de Lord Byron, ne sont pas sans mérite. Le talent de Poe pointe à chaque page.
«Écrivain absolu, maître de l'horreur, démoralisateur professionnel,
astrophysicien annonçant l'apocalypse,
Edgar Alla Poe est plus que jamais notre contemporain»
Philippe Sollers
Vladimir Nobokov. (2)
L'inédit... et très inachevé, «The Original of Laura» - «L'Original de Laura», sous-titré «Mourir, c'est marrant» n'a pas été vendu. La vente a été annulée, les enchères n'ayant même pas atteint la fourchette inférieure (280 000$ contre une fourchette fixée de 400 000$ à 600 000$). Son fils et héritier Dimitri doit être déçu, lui qui trouve ce dernier roman de son père -une publication posthume: «brillant, original, assez radical» Cette non-vente: un jugement littéraire? Non, la logique du marché que la raison ne comprend pas toujours.
L'inédit... et très inachevé, «The Original of Laura» - «L'Original de Laura», sous-titré «Mourir, c'est marrant» n'a pas été vendu. La vente a été annulée, les enchères n'ayant même pas atteint la fourchette inférieure (280 000$ contre une fourchette fixée de 400 000$ à 600 000$). Son fils et héritier Dimitri doit être déçu, lui qui trouve ce dernier roman de son père -une publication posthume: «brillant, original, assez radical» Cette non-vente: un jugement littéraire? Non, la logique du marché que la raison ne comprend pas toujours.
«Un artiste devrait détruire sans pitié ses manuscrits après la publication,
pour qu'ils ne conduisent pas de médiocres universitaires à penser qu'il est possible
de comprendre les mystères d'un génie en étudiant les versions supprimés.
Dans l'art, les objectifs et les plans ne sont rien. Il n'y a que les résultats qui comptent.»
pour qu'ils ne conduisent pas de médiocres universitaires à penser qu'il est possible
de comprendre les mystères d'un génie en étudiant les versions supprimés.
Dans l'art, les objectifs et les plans ne sont rien. Il n'y a que les résultats qui comptent.»
Valadimir Nobokov
«On doit tirer tout ce qu'on peut des mots,
car c'est le seul vrai trésor qu'un écrivain vrai possède;
les grandes idées générales sont dans la gazette d'hier.»
Valadimir Nobokov
car c'est le seul vrai trésor qu'un écrivain vrai possède;
les grandes idées générales sont dans la gazette d'hier.»
Valadimir Nobokov
Émile Zola. (3)
Thérèse Raquin? Rougon-Maquart? Vous n'y êtes pas. Un panneau de sarcophage de 2 mètres de long sur 63 cm de haut. Datant du 3e siècle après Jésus-Christ, il représente quatre scènes dionysiaques dans un décor architectural sophistiqué, entouré de satyres et de bacchantes. Sorti de son «Égypte éternelle», si je puis dire ainsi, ce panneau a dormi 300 ans dans la collection des Borghese. Puis, il est devenu un côté de baignoire de l'actrice française Cécile Sorel avant se se retrouver chez Paul Reynauld (IIIe République de France).
«Dans son journal intime, Zola raconte comment, lors de son voyage à Rome, un ami diplomate, Édouard Lefebvre de Béhaine, l'avait emmené chez les Borghese, qui, ruinés, soldaient leurs marbres. Le couple Zola en avait acheté une dizaine, dont celui-ci.»
Florent Heintz,
vice-président des enchères d'art de l'antiquité romaine et égyptienne de Sotheby's.
Cormac McCarthy. (4)vice-président des enchères d'art de l'antiquité romaine et égyptienne de Sotheby's.
Sa machine à écrire Olivetti, bleu pâle, a trouvé preneur. Estimée à moins de 20 000$, elle a été vendue... 254 500$. En prime, l'acquéreur déjeunera avec le romancier à Santa Fe (Nouveau-Mexique). C'est sur cette machine que Cormac McCarthy aurait écrit tous ses romans dont «The Road». On saura peut-être, un de ces jours, quelles relations il entretenait avec sa machine à écrire.
D'ici là... on peut lire Paul Auster qui nous raconte l'«Histoire de ma machine à écrire» illustrée par Sam Messer. Sa bonne vieille, et fidèle, Olympia sur laquelle il tape tous ses livres depuis les années 1970. C'est une triple histoire d'amitiés: entre l'écrivain et sa machine à écrire; entre l'écrivain et un peintre; et, entre un peintre et la machine à écrire de l'écrivain.
«Objets inanimés, avez-vous donc une âme
Qui s'attache à notre âme et la force d'aimer?»
Alphonse de Lamartine
En chair... sans un os.
Sur Arte.tv, un documentaire intitulé sur «La face cachée des fesses» vous attend.. Présenté sur Arte-7, il traversera, sûrement, l'Atlantique pour aboutir sur l'écran de Tv5. Un documentaire, plus un livre + DVD + VOD.
Ce qu'on en dit: «Objet d'obsession, de refus, d'admiration. La fascination pour les fesses comme forme fondamentale et le rejet du "cul" comme organe obscène font depuis toujours partie de notre culture. Mais que nous révèle donc cette partie du corps si souvent cachée? Ce documentaire exceptionnel tente une réponse...
Ce qu'on en dit: «Objet d'obsession, de refus, d'admiration. La fascination pour les fesses comme forme fondamentale et le rejet du "cul" comme organe obscène font depuis toujours partie de notre culture. Mais que nous révèle donc cette partie du corps si souvent cachée? Ce documentaire exceptionnel tente une réponse...
Pour vous faire une idée du documentaire...
[] Lisez: «De quoi les fesses sont-elles le nom», par Jean-Luc Henning, sur Biblios. Il est ici.
[] Voyez des vidéos tirées de «la face cachée des fesses»,sur Arte.tv en cliquant ici.
Ne vous gênez pas, il y a plein de derrières au Louvre! Et puis... après tout... Bon... des fesses, ce sont des fesses.
Bonne journée!
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Sauf Zola, les autres écrivains, Poe, Nobokov et McCarthy ont fait l'objet d'un ou de plusieurs billets sur mon blogue.
(1) Poe. Edgar Allan Poe est né en 1809, il est mort en 1849. Cette année 2009 marque donc ce double anniversaire. Aussi, Poe a-t-il fait l'objet de plusieurs billets sur Littéranaute. Une recherche sur mon blogue, vous conduira à ces billets.
(2) Nobokov. Je vous invite à relire mon billet du 24 novembre 2009.
(3) Zola. Au début 2009, j'ai écouté «Thérèse Raquin», lu par Myriam Boyer, aux éditions Livraphone. Hélas, c'est un texte abrégé. Le livre audio peut être téléchargé en intégralité -ou par chapitre- sur Littérature audio. Cliquer ici.