Neige - Glace - Pluie - Grésil. Des mots pour dire l'hiver aux humeurs capricieuses: Louis-Edmond Hamelin, Jean Provencher, Normand Cazelais, Claude Huot;Villon, Shakespeare, Nelligan. Deux villes sous la neige: Montréal, Québec.«Mais où sont les neiges d'antan», se demandait François Villon? Nous savons que l'année dernière «les neiges d'antan» -que nous rappelle si bien Jean Provencher, dans «Les Quatre Saisons dans la vallée du Saint-Laurent»- étaient à Québec, la toute blanche avec ses 558 cm de neige; elles étaient aussi à Montréal, avec ses 425 cm de neige.
Louis-Edmond Hamelin qui, à 80 ans, a publié un œuvre aussi remarquable qu'unique, jamais égalée «Le Québec par des mots. L'hiver et le nord.»(1) Le géographe est, sans contredit, le grand connaisseur de la neige dans tous ses états! Il «a passé sa vie à étudier le Nord, d'est en ouest, du nord ou sud. Par conséquent, c'est un nordiste. Sur son chemin, tout au long de sa vie, il a trouvé les mots de l'hiver. Quand ils n'existaient pas, il les a inventés», écrit Caroline Montpetit dans un article du journal «Le Devoir», titré «Louis-Edmond Hamelin. Un homme en hibernie». Louis-Edmond Hamelin connaît la neige. Il connaît la glace. Il dit:
Louis-Edmond Hamelin qui, à 80 ans, a publié un œuvre aussi remarquable qu'unique, jamais égalée «Le Québec par des mots. L'hiver et le nord.»(1) Le géographe est, sans contredit, le grand connaisseur de la neige dans tous ses états! Il «a passé sa vie à étudier le Nord, d'est en ouest, du nord ou sud. Par conséquent, c'est un nordiste. Sur son chemin, tout au long de sa vie, il a trouvé les mots de l'hiver. Quand ils n'existaient pas, il les a inventés», écrit Caroline Montpetit dans un article du journal «Le Devoir», titré «Louis-Edmond Hamelin. Un homme en hibernie». Louis-Edmond Hamelin connaît la neige. Il connaît la glace. Il dit:
«J'écris pour le peuple, je n'écris pas pour les savants.
J'écris pour ceux qui veulent apprendre et non pas pour ceux qui savent.»
Louis-Edmond Hamelin
J'écris pour ceux qui veulent apprendre et non pas pour ceux qui savent.»
Louis-Edmond Hamelin
Glace. «La glace noire, très dure, très froide et très glissante, qui doit son nom non pas à son apparence mais à son fond sans lumière et à l'absence de neige dans sa constitution.
La glace pourrie, celle dont on doit se méfier parce qu'elle peut craquer sous le poids d'un être humain.
Louis-Edmond Hamelin sait tout d'elle: de glace verte à la glace de rive, des glaces flottantes à l'érosion glacielle, de la glace vive à la glace peignée, en passant par la glace de batture, la glace fondue et la glace molle.»*
La glace pourrie, celle dont on doit se méfier parce qu'elle peut craquer sous le poids d'un être humain.
Louis-Edmond Hamelin sait tout d'elle: de glace verte à la glace de rive, des glaces flottantes à l'érosion glacielle, de la glace vive à la glace peignée, en passant par la glace de batture, la glace fondue et la glace molle.»*
Hivernophobes. « Et aux hivernophones qui souffrent du cafard de l'hiver, il a cette réflexion pour vaincre l'hivernitude. Ces gens, constate-t-il, «vivent deux hivers en même temps». Un hiver dur, réel, tel qu'on le retrouve dans la vallée du Saint-Laurent, mais aussi un hiver inventé, rendu plus pénible qu'il ne l'est vraiment, un hiver vécu comme un boulet au pied.»*
«L'hiver est un appel à se bâtir soi-même.
Puisqu'il est là pour rester, mieux vaut l'entendre et l'écouter.»
Puisqu'il est là pour rester, mieux vaut l'entendre et l'écouter.»
Louis-Edmond Hamelin
«Louis-Edmond Hamelin. Un homme en hibernie»
«Les Quatre Saisons dans la vallée du Saint-Laurent»
«Louis-Edmond Hamelin. Un homme en hibernie»
Redoux... la pluie et le grésil. «Porté par le vent, il (le grésil) se joue comme un lutin de tous les êtres exposés à ses tracasseries; il frappe les joues, pince le nez, s'introduit dans les yeux, dans les oreilles; il siffle, bourdonne, s'enligne, revient en pirouettant, fait les cent coups, sous lesquels, les plus fiers sont obligés de courber la tête.»
Jean Provencher«Les Quatre Saisons dans la vallée du Saint-Laurent»
L'hiver au Québec. Montréal
«Montréal, en hiver, c'est la neige qui danse, flotte et virevolte, s'accroche aux arbres, courtise le halo des lampadaires, se transforme en boules et bonshommes.C'est la poudre blanche, la vraie, faite de cristaux apparemment tous pareils et, pourtant si dissemblables qui lui fait tourner la tête.
La neige, c'est le blanc sur la ville grise des jours d'ennui.»
La neige, c'est le blanc sur la ville grise des jours d'ennui.»
Normand Cazelais,
«Vivre L'hiver au Québec. Un espace marqué par l'hiver»
«Vivre L'hiver au Québec. Un espace marqué par l'hiver»
En exergue, Normand Cazelais cite Louis-Edmond Hamelin, géographe et pionnier de la nordicité et ... Shakespeare.
«L'hiver se présente comme une saison, un espace, ainsi qu'une émotion.»
Louis-Edmond Hamelin
Louis-Edmond Hamelin
«Gèle, gèle, ciel rigoureux
Ta morsure est moins cruelleQue ce d'un bienfait oublié.»
Shakespeare
* * *
« Ah ! comme la neige a neigé !
Ma vitre est un jardin de givre.
Ah ! comme la neige a neigé ! »
Ma vitre est un jardin de givre.
Ah ! comme la neige a neigé ! »
Émile Nelligan
Le Vieux-Québec sous la neige
«Des premières neiges d’automne au dégel printanier, la ville de Québec est, elle aussi, un jardin de givre. Et dans ce jardin immaculé que la lumière du soleil irise, la neige prend des tons de bleu, de jaune et de gris. Les arbres sont nus. Les hommes et les femmes ploient sous le vent et sous la morsure du froid. Les vieilles pierres de la capitale, elles, résistent aux rafales, aguerries depuis longtemps.»
Claude Huot
«Le Vieux-Québec sous la neige»
«Le Vieux-Québec sous la neige»
Claudel Huot, avec l’œil perçant d’un photographe qui connaît sa ville par cœur, capte toute la magie et la poésie qui saisit Québec et ses habitants au cours de cette longue saison hivernale qui participe de l’unicité de la ville intra et extra muros. Depuis plus de 30 ans, il photographie avec fascination la lumière évocatrice de Québec. Son point de départ: la Basse-Ville où il demeure.
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* Citations tirées de l'article de Carole Montpetit, «Louis-Edmond Hamelin. Un homme en hibernie», Le Devoir, mars 2003.
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