Surprise et enchantement vous attendent dans un coin de votre maison ou chambre... imaginaire, à la lecture des citations que je tire du chapitre 2 titré «Maison et Univers.» L'espace saisi par l'imagination ne peut laisser indifférent. Vous verrez...
Paul Éluard, Dignes de vivre
Et l'ancienne maison
Je sens sa rousse tiédeur
Vient des sens à l'esprit
Jean Wahl, Poèmes
Je rêve d'un logis, maison basse à fenêtres
Hautes, aux trois degrés usés, plats et verdis
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Logis pauvre et secret à l'air d'antique estampe
Qui ne vit qu'en moi-même, où je rentre parfois
M'asseoir pour oublier le jour gris et la pluie
André Lafon, Poésie, Le rêve d'un logis
Une maison dressée au cœur
Ma cathédrale de silence
Chaque matin reprise en rêve
Et chaque soir abandonnée
Une maison couverte d'aube
Ouverte au vent de ma jeunesse
Jean Laroche, Mémoires d'été
Ma cathédrale de silence
Chaque matin reprise en rêve
Et chaque soir abandonnée
Une maison couverte d'aube
Ouverte au vent de ma jeunesse
Jean Laroche, Mémoires d'été
Longtemps je t'ai construite, ô maison!
À chaque souvenir je transportais des pierres
Du rivage au sommet de tes murs
Et je voyais, chaume couvé par les saisons
Ton toit changeant comme la mer
Danser sur le fond des nuages
Auxquels il mêlait ses fumées
Maison de vent demeure qu'un souffle effaçait
À chaque souvenir je transportais des pierres
Du rivage au sommet de tes murs
Et je voyais, chaume couvé par les saisons
Ton toit changeant comme la mer
Danser sur le fond des nuages
Auxquels il mêlait ses fumées
Maison de vent demeure qu'un souffle effaçait
Louis Guillaume, Noir comme la mer
O nostalgie des lieux qui n'étaient point
Assez aimés à l'heure passagère
Que je voudrais leur rendre de loin
Les geste oublié, l'action supplémentaire
Rilke, Vergers
Assez aimés à l'heure passagère
Que je voudrais leur rendre de loin
Les geste oublié, l'action supplémentaire
Rilke, Vergers
Une maison où je vais seul en l'appelant
Un nom que le silence et les murs me renvoient
Une étrange maison qui se tient dans ma voix
Et qu'habite le vent
Je l'invente, mes mains dessinent un nuage
Un bateau de grand ciel au-dessus des forêts
Une brume qui se dissipe et disparaît
Comme au jeu des images
Un nom que le silence et les murs me renvoient
Une étrange maison qui se tient dans ma voix
Et qu'habite le vent
Je l'invente, mes mains dessinent un nuage
Un bateau de grand ciel au-dessus des forêts
Une brume qui se dissipe et disparaît
Comme au jeu des images
Pierre Seghers
Tour ce qui fait les bois, les rivières ou l'air
A place entre ces murs qui croient fermer une chambre
Accourez, cavaliers qui traversez les mers
A place entre ces murs qui croient fermer une chambre
Accourez, cavaliers qui traversez les mers
Je n'ai qu'un toit du ciel, vous aurez de la place
Le corps de la montagne hésite à ma fenêtre:
«Commet peut-on entrer si l'on est la montagne,
Si l'on est en hauteur, avec roches, cailloux,
Un morceau de la Terre, altéré par le Ciel?
Jules Supervielle, Les amis inconnus
Le corps de la montagne hésite à ma fenêtre:
«Commet peut-on entrer si l'on est la montagne,
Si l'on est en hauteur, avec roches, cailloux,
Un morceau de la Terre, altéré par le Ciel?
Jules Supervielle, Les amis inconnus
Bon dimanche!