Pour vous en donner un avant-goût, voici quelques notes prises à la volée.
Enfant, il se forgeait une géographie nonchalante, sans queue ni tête, formulée au hasard de ses lectures -dont Jack London*.
Une géographie enfantine qui ressemblait à une dame de Picasso ou au Palais du facteur Cheval.
Il préférait ses paysages en déroute au cours de la Sorbonne, il serait donc un géographe du dimanche, et même du dimanche de la géographie.
Sa géographie préférée les neiges et les aubes au tracé des cartes; elle tient compte des rivières qui coulent dans les souvenirs, des chemins qui vont à l'envers et à reculons, des ombres de l'automne
Sa géographie s'alimente à la lecture de romanciers géographes -dont Herman Melville**.
Elle sait, sa géographie, que pour découvrir les figures de la terre, les hommes ont dû regarder les étoiles et imaginer les machines pour calculer le temps et le garder.
Éblouissant! La lecture de l'extrait, d'une durée de 7 minutes, viendra conforter mon opinion: j'en suis certaine. Certaine à 110%... capital et intérêts.
Pour écouter Gilles Lapouze, suivez ce lien...
___
* La Route -The Road- de Jack London a fait l'objet de plusieurs billets sur Livranaute,. en juin 2009.
** Victor-Lévy Beaulieu a écrit un essai sur Herman Melville, unanimement salué pas la critique, Monsieur Melville. Je vous en parlerai un de ces quatre...