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mercredi 1 juillet 2009

Boris Vian, au théâtre, avec L'Ecume des jours

Boris Vian: parolier, connaisseur en jazz, trompettiste. Un homme instruit, bardé de diplômes, ingénieur et ingénieux. Il a été chroniqueur de jazz -cardiaque, il a dû abandonner la trompette-, et directeur artistique chez Philipps puis Fontana où il sélectionnait des pièces de jazz avant l'enregistrement. Créatif, doué d'une imagination prodigieuse, doté d'un sens de l'humour et de l'ironie hors du commun, plein de fantaisie: bref, il était bourré de talent, et tout lui réussissait. Il inventait des meubles et des instruments de musique bizarroïdes, et les fabriquait. Il s'adonnait au dessin et à la peinture. Il aimait la vie...

La Morta, la troisième des Parques*, implacable et âgée, qui coupe impitoyablement le fil qui mesure la durée de la vie de chaque mortel, coupa le sien à l'aube de ses quarante ans. Elle l'avait à l'oeil depuis l'âge de douze ans. Néanmoins, il déjoua ses plans, à sa façon, en menant une vie bien remplie et en édifiant une oeuvre, abondante, diversifiée et de qualité. Boris Vian, un artiste accompli.

Boris Vian, écrivain: romans, nouvelles, poèmes, pièces de théâtre, pamphlets: c'est connu. Mais saviez-vous que, sans vous déplacer, vous pouviez aller au théâtre, voir du Boris Vian sur scène, avec l'Ecume des jours? Cela vous surprend? Ce roman culte, «hymne à la jeunesse, à l'amour et à la fantaisie est représenté sur les planches dans une version allemande sur-titrée» en français. Une gracieuté de Arte.tv et Festival Premières. Un peu plus d'une heure, 1:17:02, de pur enchantement.
Un, deux, trois! Rideau!
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* La première des Parques, Nona –jeune et belle- tient le fil de la destinée de chaque vie humaine. La deuxième, Decima –sage et sévère- met le fil sur le fuseau. Toutes deux tissent la trame de la destinée de chacun. Rien ne peut infléchir ces infatigables soeurs filandières. (j'en parle dans mon billet du 3 février 2009)
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