(2) Blues d'automne Bleu- Poésie / Colombi - Pichette - Rognet - Sahli. [Oups!]* Vous vous sentez d'une humeur... fragile... vacillante... Ah! c'est votre rate, assurément. Elle vous sécrète une bile noire, celle qui donne une humeur atrabilaire. Ce n'est pas le temps de la dilater (votre rate), il faut plutôt la détendre. Elle changera alors de couleur, passant du noir au bleu.. et se mettra au rythme du «Blues d'automne». Blues que je fais rimer avec poésie...
Les quatre poètes, Jean-Pierre Colombi, Henri Pichette, Richard Rognet, Sami Sahli, inspirés par les choses simples de la vie vous feront voir, le plus naturellement qui soit, la beauté du monde. Un parfum, un regard d'enfant, un chat, une mère, son fils, père et mari. La vie, quoi! Lisez leurs «bonnes paroles», elles s'adressent à vous... elles ont été écrites pour vous et... pour moi.
Les quatre poètes, Jean-Pierre Colombi, Henri Pichette, Richard Rognet, Sami Sahli, inspirés par les choses simples de la vie vous feront voir, le plus naturellement qui soit, la beauté du monde. Un parfum, un regard d'enfant, un chat, une mère, son fils, père et mari. La vie, quoi! Lisez leurs «bonnes paroles», elles s'adressent à vous... elles ont été écrites pour vous et... pour moi.
«Les choses dicibles», Jean-Pierre Colombi
1994-2004
Dans le souffle insidieux
où je marche à présent
il y a un parfum
de feuilles qui fait rire.
Je saute au-dessus d’une
des pierres du chemin
comme si elle était
ce monde en même temps
et de l’autre côté
ayant rejoint le sol
je n’aime que l’épreuve
où je suis près de moi.
«Poèmes offerts», Henri Pichette.
Brebis sortant au vert par une porte arquée.
Navette de fauvette en souci de becquée.
Daguet surpris qui saute au détour de la sente.
Sanglier las baugé dans la boue innocente.
Bleu regard d’enfant roux qui garde les dindons
Et chasse à coups de hart les frelons… les bourdons…
Vol de perdreaux maillés. Coccinelle cinabre.
Alignement sacré d’arbres en candélabre.
À Jacques Doucet
«Un peu d’ombre sera la réponse», Richard Rognet
Crépuscule au bord
des fenêtres, fleurs
fidèles, corolles
chaleureuses, puis la nuit
avec ses légendes, ses
miroirs sous l’obscurité,
la nuit refermée
sur les gestes humains,
la nuit paisible –
et la gourmandise du silence
lorsqu’un chat, avec
sa tiédeur, se glisse
contre toi pour réparer le monde.
«L’entonnoir des saisons», Notes matinales, Sami Sahli
La réalité partout nous guette, à chaque coin de rue, dans chaque regard… Il suffit d’un rien pour devenir réel. À peine ai-je croisé le regard de ma mère, que je deviens fils ; mon fils me sourit, et me voici père. Père, fils, mari… jamais moi. Comme si ce moi était irréel. Dès que je cherche à l’atteindre je plonge dans l’irréalité, qui m’apparaît comme un pli de la réalité. J’ai le sentiment de passer l’essentiel de mon temps dans ce pli, étrangement absent, jusqu’au moment où quelqu’un vient frapper à ma porte. Mon esprit alors brusquement se déplie, et je redeviens réel…
Bon dimanche! Bon lundi!
*Oups! À cause d'une maladresse de ma part, le billet de dimanche a été livré... vendredi. Pour corriger la situation, je vous le livre aujourd'hui... lundi. Je suis désolée, moi qui aime vous dire un petit mot chaque jour... Je vous prie de m'excuser.
Décidément, je dois avoir la rate mal en point!