Le 11 novembre. Jour du souvenir. Le 11 novembre 1918, «l'Armistice» est signé à Rethondes en forêt de Compiègne à bord d'un wagon nommé depuis le «Wagon de l'Armistice» ou «Le train de l'Armistice», mettant ainsi fin aux combats de la Première Guerre mondiale -dite la Grande Guerre de 1914-1918. L'horrible guerre des tranchées. À 5h15 -heure de Paris- les plénipotentiaires allemands acceptaient les conditions d'armistice du Maréchal Foch. À 11h, le cessez le feu» retentissait sur tous les fronts mettant un terme à 4 années d'une guerre effroyable. «À 16h, Clémenceau lit les conditions de l'Armistice, salue l'Alsace et la Lorraine et rend homme à la Nation. La France et ses Alliés sont en liesse!
«Ce "jour de bonheur" ne peut faire oublier à l'ancien combattant, revenu à la vie civile, l'expérience tragique et le message dont il est porteur. Il importe en effet que le courage et le sacrifice des soldats durant ces quatre années de guerre restent dans chaque mémoire. Ce sont les anciens combattants qui vont imposer peu à peu le 11 novembre comme une fête nationale.» [Chemins de mémoire]
Le Wagon de l'Armistice, en 3 dates
[] 1918. Le Wagon de l'Armistice avait été aménagé en bureau pour le Maréchal Foch, et installé dans la clairière de la forêt de Compiègne, près de la gare de Rethondes. On y a signé l'Armistice de 1918.
[] 1940. Par un revers de situation, c'est dans ce wagon symbolique que le maréchal Keitel, accompagné de Hitler, signera l'Armistice du 22 juin 1940, à 18h52 -heure de Paris- au nom de l'Allemagne. C'était une exigence d'Hitler, une revanche. C'est le général Huntziger qui signera au nom de la France. Dès lors la France sera divisée en deux: la «Zone occupée» et la «Zone libre»... zone dite libre... . [Wikipédia].
[] 1945. Le Wagon de l'Armistice fut emporté et incendié en Allemagne en avril 1945. Le Mémorial du «Wagon de l'Armistice» est, par conséquent, une reproduction. C'est une autre voiture de la même série que la voiture no 2419D.La mémoire se transmet, l'espoir se donne.*
Pour se souvenir. Une fleur. Un poème.
France. «Le bleuet a été retenu puisqu'il est la seconde fleur sauvage, aux côtés du coquelicot, à pousser en nombre dans les champs au début du XXème siècle qui ont été le théâtre des affrontements de la Première Guerre mondiale. Il fait aussi référence aux jeunes soldats qui arrivaient au front fin 1914, vêtus du nouvel uniforme bleu de l'Armée française, surnommés «les bleuets» par les poilus -leurs aînés- encore en veste bleue et pantalon rouge garance». [Défense. Gouvernement Français]**Ces fleurs persistaient à pousser dans les champs ravagés des tranchées.
Les Bleuets couleur des cieux.
Ils sont jolis, gais et coquets.
Car ils n'ont pas froid aux yeux.
En avant partez joyeux;
Partez, amis, au revoir!
Salut à vous, les petits »bleus»
Petits «bleuets», vous notre espoir!»
[Alphonse Bourgouin, «Bleuets de France»
Chansons et poèmes de guerre, 1916]
Les cimetières flamands
Sous les rouges coquelicots des cimetières flamands,
Qui parmi les rangées de croix bougent dans le vent,
Nous sommes enterrés. Et dans le bleu des cieux,
Les alouettes lancent encore leur cri courageux
Que plus personne n'entend sous le bruit des canons.
Nous sommes morts: il y a à peine quelques jours.
Nous connaissions les joies de la vie, de l'amour,
La fraîcheur de l'aurore, les lueurs du ponant
Maintenant nos corps sans vie reposent en sol flamand.
Nos mains inanimés vous tendent le flambeau:
C'est à vous, à présent, de le tenir bien haut,
De contre l'ennemi reprendre la querelle.
Si vous ne partagez pas des morts la foi rebelle,
Nos corps ne pourront pas dormir paisiblement
Pour se souvenir. Une fleur. Un poème.
Au Canada, dans les pays du Commonwealth et aux États-Unis. Le coquelicot a été retenu comme symbole du «Jour du souvenir». En 1915, le lieutenant colonel John Mc Crae, un médecin militaire canadien, écrit un poème , «In Flanders Fields», soit «Dans les champs des Flandres», à la mémoire de son ami tué par un obus allemand à Ypres. Il fut enterré, cet ami, dans un champ et sa tombe fut surmonté d'un croix de bois. Dans un champ, où les coquelicots poussaient entre les rangées de croix. C'est, justement, la mention des coquelicots dans ce poème qui a fait de cette fleur sauvage le symbole du souvenir, le symbole du sang versé des soldats canadiens et des Alliés morts durant la Grande Guerre.
Les cimetières flamands
Sous les rouges coquelicots des cimetières flamands,
Qui parmi les rangées de croix bougent dans le vent,
Nous sommes enterrés. Et dans le bleu des cieux,
Les alouettes lancent encore leur cri courageux
Que plus personne n'entend sous le bruit des canons.
Nous sommes morts: il y a à peine quelques jours.
Nous connaissions les joies de la vie, de l'amour,
La fraîcheur de l'aurore, les lueurs du ponant
Maintenant nos corps sans vie reposent en sol flamand.
Nos mains inanimés vous tendent le flambeau:
C'est à vous, à présent, de le tenir bien haut,
De contre l'ennemi reprendre la querelle.
Si vous ne partagez pas des morts la foi rebelle,
Nos corps ne pourront pas dormir paisiblement
Sous les rouges coquelicots des cimetières flamands.
[Traduction du poème «In the Fields», de John Mc Crae, par J.P. van Noppen]
[Traduction du poème «In the Fields», de John Mc Crae, par J.P. van Noppen]
Sources:
Image du «Champ de blé avec avec bleuets provient de: http://www.licencephoto.com
http://www.cheminsdememoire.gouv.fr.
http://www.defense.gouv.fr/onac/content/download/80
http://www.bleuetdefrance.fr/index.php
http://www.museedelaguerre.ca/cwm/exhibitions/remember/flandersfields_f.shtml
http://www.hazebrouck-hoflandt-nature.com/HoflandtNature/coquelicot.htm